Un carburant alternatif est un carburant qui permet, comme son nom l’indique, une alternative aux carburants pétroliers conventionnels : essence, gazole, kérosène…
Très divers, ces carburants sont développés pour pallier des problématiques de pénuries (embargo, épuisement des réserves), d’indépendance énergétique (chocs pétroliers), de coût économique (flambée du baril de pétrole) ou d’impact environnemental (pollution, gaz à effet de serre) liés au pétrole.
Trois solutions se présentent pour fournir des carburants alternatifs :
- utiliser d’autres hydrocarbures fossiles ;
- utiliser la biomasse ;
- changer de vecteur énergétique.
L'utilisation d'autres hydrocarbures fossiles
La première solution consiste à utiliser ou transformer le charbon, le gaz naturel ou des produits de raffinage. C'est le cas des procédés Fischer-TropschCoal-to-Liquid et Gaz-to-Liquid, qui produisent du carburant à base de charbon et de gaz naturel, et du GPL ou du GNV qui alimentent certains véhicules.GNV
Le gaz naturel pour véhicules (abrégé en GNV) est du gaz naturel utilisé comme carburant automobile. Le gaz naturel est constitué d’environ 97 % de méthane, il s’agit du même gaz que celui distribué en France et qui est utilisé par les particuliers pour la cuisine ou le chauffage. Pour la France, ce gaz naturel provient principalement de l’étranger (Russie, Algérie). Le GNV est généralement stocké sous pression (200 bars) dans des réservoirs spécifiques à l’intérieur du véhicule, mais des essais ont également été faits avec du gaz stocké en phase liquide. Il est aussi possible d’utiliser du méthane produit (dans une moindre mesure) dans des stations de méthanisation (usines de traitement des ordures ménagères, stations d’épuration, digesteurs agricoles…
Bioethanol
Les végétaux contenant du saccharose (betterave, canne à sucre…) ou de l’amidon (blé, maïs…) peuvent être transformés pour donner du bioéthanol, obtenu par fermentation du sucre extrait de la plante sucrière ou par hydrolyse enzymatiques de l’amidon contenu dans les céréales. On parle généralement de filière « sucre » pour désigner cette filière de production du « bioéthanol ».
L'utilisation de la biomasse
La deuxième solution est celle du biogaz, des biocarburants et des carburants produits par le procédé Biomass-to-Liquid à partir de la biomasse (culture énergétique, déchets organiques). Le dernier moyen est de recourir à un vecteur énergétique pour pouvoir utiliser l'énergie produite par une centrale dans un véhicule. C'est le cas de l'électricité, du dihydrogène et de l'air comprimé dans les véhicules électriques et hybrides rechargeables, les voitures à pile à combustibles et celles à moteur à air comprimé.Biométhane
Le biométhane est une énergie renouvelable car directement issue des déchets présents sur un territoire. Produit à partir de la fermentation de déchets agricoles, ménagers, industriels ou encore des boues de station d’épuration, le biométhane est un biogaz épuré jusqu’à la qualité du gaz naturel. Une fois odorisé, contrôlé, compté, et sa pression régulée, il est injecté dans le réseau de distribution.
Changement de vecteur énergétique
Un vecteur énergétique (ou vecteur d'énergie) est un véhicule ou une méthode permettant de transporter de l'énergie d'un endroit à un autreHydrogène
L’hydrogène ou plus exactement dihydrogène (H2) est le carburant parfait. Il s’agit du combustible le plus propre et le plus efficace. L’hydrogène peut produire de l’énergie et l’électricité peut produire de l’hydrogène, créant une boucle d’énergie renouvelable et sans danger pour l’environnement. L’hydrogène se combine chimiquement avec la plupart des éléments ; c’est pourquoi il est utilisé comme produit chimique industriel dans une large gamme d’applications depuis de nombreuses années. Pour les véhicules, l’hydrogène peut être utilisé comme carburant de deux manières : soit pour produire de l’énergie dans une pile à combustible et ceci est l’option la plus propre soit dans un moteur à combustion interne dans lequel les émissions sont considérablement réduites par rapport aux autres carburants.
Électricité
Dire que l’électricité est une « source d’énergie » est un abus de langage. Il est plus juste de la qualifier d’« énergie secondaire » ou de « vecteur énergétique ».
En effet, par « source d’énergie » on entend une énergie naturellement disponible et directement utilisable que l’on qualifie de « primaire » : pétrole, charbon, gaz naturel, uranium, vent, hydraulique, biomasse, rayonnement solaire ou encore géothermie. L’électricité produite naturellement, comme les éclairs ou l’électricité statique, n’est pas utilisable en l’état. Elle ne peut pas être considérée comme une source d’énergie.
Générée à partir de la transformation d’une source d’énergie au moyen d’un système de conversion, l’électricité est une énergie « secondaire ». Elle est par exemple produite grâce à un convertisseur turbine/dynamo qui transforme l’énergie calorifique contenue dans un combustible (gaz, charbon, biomasse, uranium enrichi, etc.) en électricité.
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